Personne en principe n’était propriétaire de terres, elles appartenaient au calpulli, à la cité ou à des institutions. La propriété était collective avec un
droit d’usage privé. Ce n’est que peu à peu et vraisemblablement juste avant l’invasion espagnole que les terres commencent à se transmettre non plus par l’usufruit mais qu’un domaine
privé commence à se constituer.
Les aztèques n’avaient pas de monnaie mais certaines denrées (pièces de jade, tuyaux de plumes remplis
de poudre d’or, pièces de tissus, amandes de cacao, petites haches de cuivre en forme de T,) constituaient les valeurs échangeables et des critères d’échange de
valeurs.
Dans la société aztèque au début du XVI° siècle il existe une grande disparité de niveaux de
vie. Le souverain vit comme nous l’avons dit plus haut dans un luxe éclatant, les dignitaires qui sont des hauts fonctionnaires disposent de richesses mais sont astreints à des fonctions
de représentation et de distribution qui les obligent à en dépenser l’essentiel ; Les négociants forment le premier noyau d’une classe riche avec une fortune strictement privée
puisqu’ils ne sont assujettis ni à l’impôt ni aux redevances de quelques nature.
Les Aztèques connaissent le cuivre, ils savent le travailler et en faire des outils : pointes de
lances naturellement, mais aussi faucilles, et autres outils nécessaires à l'agriculture et à la construction. Ils ne fabriquaient pas de savon mais le fruit du « copalxocotl »
et la racine de la saponaria américa étaient deux végétaux qui produisaient une mousse susceptible de permettre le lavage du corps
et du linge.
Les aztèques se levaient à l’aube mais ne prenaient pas de petit déjeuner, ce
n’est que vers dix heures du matin après avoir déjà travaillé, qu’ils prenaient leur premier repas composé d’une bouillie de maïs sucrée au miel ou relevée au piment. Les plus riches
pouvaient boire du cacao importé parfumé à la vanille ou mélangé à du maïs vert. Les «tamales», galettes de maïs enrichies de haricots, de maïs et
de sauce au piment étaient consommées lors du repas principal de midi qui était suivi d’une sieste. L’eau était la boisson principale mais les aztèques connaissaient aussi une boisson
alcoolique « l’octli » (aujourd’hui appelée « pulque ») obtenue par fermentation du jus de l’agave et assez semblable au cidre. L’importance de cette boisson est
essentiellement attestée par le rôle que jouaient dans la religion les « dieux de la boisson et de l’ivresse ». D’ailleurs les aztèques étaient parfaitement conscients du
rôle néfaste que pouvait jouer l’alcoolisme dans leur société et érigeaient des barrières très rigoureuses pour s’en prémunir. Les sanctions contre les fonctionnaires, les juges, les
prêtres intempérants étaient sévères pouvant aller jusqu’à la peine de mort. Les vieillards étaient cependant autorisés à consommer de l’alcool en certaines occasions et personne ne
voyait d’inconvénient alors à ce qu’ils s’enivrent.
Les Aztèques consommaient notamment des batraciens
et des escargots et leurs cuisiniers étaient remarquablement habiles. Ils consommaient même les œufs d’une mouche aquatique qu’ils mangeaient comme une sorte de caviar. Les mexicains ne
disposant ni d’huile ni de graisse faisaient essentiellement une cuisine grillée ou bouillie. Le régime carné, outre le petit gibier était composé de deux espèces domestiques : les
chiens et les dindons car il n'existait pas de gros bétail. Le dindon est un oiseau originaire du Mexique qui a ensuite été acclimaté dans d’autres pays du monde à la suite de la
colonisation Les chiens des mexicains étaient d’une espèce sans poil les Xolocuintle que l’on engraissait au maïs. Aujourd’hui encore ce chien est le symbole de la cynophilie mexicaine et
mon ami Roberto Alvarez depuis une dizaine d’années s’emploie à relancer l’élevage de ce chien remarquable. Il a pu
récemment retrouver proche de Oaxaca une souche de ce chien nu de couleur rouge caractéristique selon lui de la race d’origine.
Les Aztèques développèrent
une technique de culture unique connue sous le nom de chinampa. Des îles artificielles
faites d'énormes paillasses de roseaux tissés furent installées dans les zones marécageuses et la boue très fertile du fond du lac fut empilée sur ces paillasses pour créer des champs. Ce
type de champs flottants se trouve toujours dans la zone de Xochimilco au sud de Mexico. Xochimilco
et Mexico furent désignés sites classés du patrimoine mondial. Si vous allez au Mexique profitez de ce voyage pour visiter le site de Xochimilco en utilisant ces barques jaunes et rouges
pour flâner d’un ilot à l’autre sur lequel vous rencontrerez une incroyable variété de commerces de fleurs
locales.

La création d'une importante classe de marchands a pour origine le besoin de se procurer des
ressources complémentaires ; mais le système engendre, de lui même, une fuite en avant. Compte tenu de l'immensité du pays (de nombreux espaces vides), de l'absence de moyen de
communication (les Aztèques ne connaissent pas la roue et il n'y a pas d'animal de bât), chaque expédition tourne rapidement à l'entreprise militaire : les caravanes sont souvent
attaquées et les commerçants doivent se défendre.
Les Aztèques prospérèrent et prirent le contrôle de toute la vallée centrale. Sous le règne de
l'empereur Moctezuma Ier, l'empire s'élargit encore et même la barrière montagneuse de la vallée ne put contenir sa puissance. L'état guerrier des Aztèques s'engagea alors dans des
campagnes militaires à longue distance pour s'étendre jusqu'à Oaxaca au sud et à Veracruz à l'est. Au centre de Tenochtitlan se dressait la pyramide de Huitzilopochtli, où
dans un sacrifice toujours recommencé, des cœurs humains étaient arrachés à des victimes vivantes avant d'être offerts au dieu. À l'image du monde maya, le sang était le ciment de
l'univers Aztèque. Huitzilopochtli était à la fois le dieu de la Guerre et du Soleil-Levant, et les Aztèques croyaient que les sacrifices humains leur garantissaient la victoire ainsi que
l'apparition quotidienne de l'astre solaire et le maintien de l'univers. L'empire Aztèque connut une nouvelle extension spectaculaire sous le règne de Moctezuma ll. A son apogée, le
territoire couvrait ainsi une superficie de 150 000 km².
Pour en savoir plus :
LES
AZTEQUES
LA RELIGION
AZTEQUE
LES ARTS ET LES LETTRES CHEZ LES AZTEQUES
LES TAMALES OU LE SYNCHRETISME CULINAIRE MEXICAIN
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